Les 13, 14 et 15 janvier 2025, nous expérimentons un dispositif relationnel baptisé radeau des vagabondes. Pour déplier les controverses autour des espèces invasives, on monte toustes dans un même bateau.
Les étudiant.es participant.es construisent une arche en renouées dans laquelle se trouve 10 d’entre elleux représentant.es chacune d’un point de vue (humain ou non) charge pour celleux-là de rejouer les débats en cours.
Le mythe de l’arche de Noé propose une situation a priori “impossible”, c’est à dire la coexistence du prédateur et de la proie, du nocturne et du diurne, ou encore du silencieux ou du tapageur,… dans un même espace. Il construit pourtant une métaphore opérante des équilibre globaux à l’oeuvre dans le monde. Une seule planète où il nous faut cohabiter.
Ce mythe, que l’on voit infuser dans les premiers cabinets de curiosités s’inscrit aux origines du principe de réduction qu’on retrouve dans la constitution des modèles scientifiques. Il met en scène par ailleurs un humain maître à bord, garant de la bonne entente et de la survie des autres espèces. Dans le cas particulier des espèces invasives envisagées notamment en terme de gestion, il nous pose plusieurs questions : serons nous capable de mener tout ce monde vivant à bon port ? Toutefois, sommes nous bien placés pour nous ériger en capitaine ?
Cet atelier, imaginé comme une aventure doit permettre aux étudiants engagés dans ce processus d’expérimenter une relation avec les plantes tout en interrogeant d’autres points de vues, de quoi nourrir et fonder une réflexion qui leur soit propre.