Drapeau jaune et drapeau rouge
Fred et Steve sont venu ce matin sur la friche Charvin pour réaliser leur échantillonnage des sols de la friche. Ils ont fait des trous un peu partout pendant qu’on installait les tours à rhizomes. Explication des manipulations.
Une pelle, un tamis et un seau, on va faire un gâteau aux cailloux !
Une petite pelle un tamis et un seau en inox dans la main, je regarde Steve Peuble creuser un trou dans le sol de la friche Charvin. Les prélèvements qu’il effectue vont lui permettre d’étudier la qualité des sols. Il va, grâce à un spectromètre, connaître la présence et la quantité des éventuels polluants présents sur le site, ici à Charvin.
Son tamis lui permet d’extraire la faction la plus fine du sol. Comme il me l’explique, c’est elle qui contient le plus de polluant. C’est une affaire de surface de contact. Pour un même volume, il y a plus de surface disponible avec des petits éléments qu’avec des gros. donc, on garde les petits : CQFD.
Il compresse la matière obtenue pour fabriquer un peu comme un palet breton, qu’il pourra par la suite passer dans son appareil de mesure.
Pendant ce temps, Fred Paran marque les zones à prélever avec des petits drapeaux. Il y a des rouges pour marquer les prélèvements effectués au droit des patchs de Renouée et des jaunes qui marquent un prélèvement tous les 10m. Ces derniers forment une grille qui va permettre de donner une représentation géographique de la zone étudiée. Chaque point est d’ailleurs relevé sur GPS grâce à l’antenne que les deux chercheurs ont apporté.
Quelques indices, des laitiers de fonderie trouvés ça et là laissent à penser que oui, il devrait y avoir des traces de certains polluants métallique, mais les chercheurs estiment a priori être en face d’un site peu pollué. Du moins par rapport à d’autres choses qu’ils ont l’habitude de voir. Il faut maintenant attendre les analyses pour avoir une meilleure représentation de ce qui se passe à cet endroit.
Pendant ce temps on installe les « piscines » avec Quentin et Jean-Luc. C’est dans ces enceintes que vont pousser les renouées dans le broyat de cette même plante. Pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur du substrat, on a posé un drain, de manière à pouvoir collecter l’eau de lessivage des sol, un phénomène appelé lixiviation.
Installé de manière à former une pente régulière, chaque tour du tuyau percé permet de récolter l’eau d’écoulement à travers différentes épaisseurs du substrat. Si il y a une présence d’élément métallique, l’eau collectée en sortie de tuyau devrait en porter une trace analysable.